Michel Aïdonidis, chef du centre Marine & Offshore de Brest à Météo France a un message pour vous !

Dans la lentille du microscope

Notre célèbre compagnon du plancton, Pierre Mollo, était de retour à Penmarc’h pour un nouvel atelier avec les élèves de CM1 de l’école Thomas Donnard.

Notre passionné-passionnant amoureux du plancton est venu avec sa pêche du matin et tout un matériel pour analyser ces êtres vivants invisibles à l’œil nu mais si indispensables à notre éco-système !

Lors de sa première intervention, Pierre Mollo avait enseigné ceci aux enfants : « Rien ne ressemble moins à une goutte d’eau qu’une autre goutte d’eau ». Il est venu prouver cette théorie ce lundi 15 février avec une après-midi de mise en pratique. Équipés de microscopes, les CM1 de l’école Thomas Donnard ont eu la chance d’observer la vie du plancton au cœur d’une goutte d’eau.

Pour faire un petit rappel, Pierre Mollo a découvert sa passion pour le plancton lors d’un séjour au Japon où il fait une rencontre qui a changé sa vie. Il ne parle pas le japonais et là-bas personne ne parle le français ou l’anglais mais tous ont une langue commune : celle du plancton. On lui enseignera une chose : « d’abord tu observes, ensuite tu dessines, puis tu cherches la bonne famille de plancton dans les livres ». Il faut s’armer de patience mais chaque nouvelle découverte est source d’émerveillement.

C’est cette leçon que Pierre Mollo a souhaité enseigner aux élèves de Penmarc’h en leur demandant de dessiner tout ce qu’ils pouvaient voir dans le microscope pour ensuite aller chercher dans les livres.

Le compagnon du plancton avait amené avec lui ce qu’il appelle « ses bibles », les enfants ont donc pu en apprendre davantage aussi bien sur le zooplancton que sur le phytoplancton.

Le prochain atelier aura lieu le 18 mars et notre passionné-passionnant a prévu une activité un peu particulière : devenir Pierre Mollo pour une matinée ! À vos bottes, nous allons pêcher le plancton !

Une danse de l’époque

Presque tous mes groupes ont commencé à danser avec Véronique qui patiemment leur transmet la chorégraphie de l’Écume des Vents qu’elle a imaginée pour cette fameuse fête à la Pointe du Raz.

En voici le déroulé si vous voulez répéter à la maison :

TRAME CHOREGRAPHIQUE : LA DANSE DE LA FÊTE (Projet l’Ecume des Vents)

• Moi, pour vous, je vais danser une danse très ancienne, la danse de la Terre et de la Mer
(2 fois : 1 fois vers le centre du cercle, 1 fois vers l’extérieur du cercle)

• Se tourner vers la droite et marcher 4 pas, mouvement du Vent Sucré (vers l’extérieur du cercle), marcher 4 pas, mouvement du Vent Salé (vers le centre du cercle)

• 4 signaux : n°1 (le mien), n°2 (propre à chacun.e), n°3 (le mien), n°4 (propre à chacun.e)
4 signaux (en alternant mes deux signaux avec les signaux des élèves) en faisant ¼ de tour par signal (les élèves proposent 2 signaux personnels ou 4 signaux personnels pour les plus grands)
• Tourner lentement sur soi-même comme la Planète Terre

• « Plie les genoux/tends/mouvement du bassin » répété deux fois
Geste du Guetteur (aller-retour)
(2 fois : 1 fois vers le centre du cercle, 1 fois vers l’extérieur du cercle)

• Se tourner vers la droite : 4 pas /mouvement du Vent Sucré/4 pas/ mouvement du Vent Salé

• 4 signaux vers le centre du cercle /4 signaux avec ¼ de tour par la droite

• Tourner lentement sur soi-même comme la planète Terre

• Les Poissons Volants : nagent (cercle du bras gauche puis du bras droit, comme le crawl), montent à la surface et plongent (deux fois), font des ronds dans l’eau (geste vif des doigts)
(2 fois : 1 fois vers le centre du cercle, 1 fois vers l’extérieur du cercle)

• Les Cormorans secouent leurs ailes, ils volent (course) : 2 fois de suite

• Tournés vers le centre du cercle : les enfants touchent la Terre (descente au sol lente), écoutent la Terre, sentent le parfum de la Lande (remontée lente debout) et pointent une Etoile dans le ciel
• Descendre lentement le doigt pointé et tourner lentement sur soi-même comme la Planète Terre
• Les 4 Saisons : hiver (crépiter des pieds), printemps (mains jointes : la sève de l’arbre qui remonte), été (les mains rayonnent), automne (chute de chaque main comme deux feuilles)
(2 fois : 1 fois vers le centre du cercle, 1 fois vers l’extérieur du cercle)

• Les Cormorans secouent leurs ailes , ils volent : 2 fois de suite

• Tournés vers l’extérieur de cercle : les enfants touchent la Terre (descente au sol lente),
écoutent la Terre, s’allongent sur le dos (tête vers l’extérieur du cercle) et contemplent le Ciel.

On the road again and again

Une semaine de route au petit matin dans le Finistère pour l’Écume des Vents ….

La vie des artistes en dehors des ateliers

Nous vous avons fait des articles sur nos ateliers avec les enfants, mais l’Écume des Vents c’est aussi beaucoup d’heures de réunions, de brainstorming, de repas (merci merci merci Corinne !), de route, de pique-niques dans la voiture entre deux écoles du Finistère, des paysages dépaysants pour les non Bretons que nous sommes en partie dans l’équipe… alors voici quelques images de notre écumage du mois de février.

Hâte de retrouver tous les enfants/ados de cet incroyable projet en mars !

Merci à Très Tôt Théâtre de nous permettre de vivre cette folle aventure 🙂

Merci Nolwen et Cécile !

Atelier son École de Penmarc’h #1

Quel bruit fait le vent ? Et la mouette ? Et le poisson ?

Si on vous posait la question « quel bruit fait le vent ? », il est probable que vous gonfleriez vos joues pour souffler le plus fort possible et produire alors un son étouffé. C’est exactement ce que Jean-Christophe Désert a demandé aux élèves de l’école Thomas Donnard de Penmarc’h.

 

Ce jeudi 04 février, il intervenait auprès des élèves de CM1 – CM2 de Penmarc’h pour un atelier de création sonore pendant lequel ces derniers ont été acteur. Ensemble, ils ont créé une symphonie marine en produisant, seulement à l’aide de leur bouche, les sons que l’on peut entendre à la Pointe du Raz, tel que le bruit du vent, le bruit du poisson, le bruit des bulles qui remontent à la surface, le cri de la mouette, …

Une fois les sons créés et intégrés par chacun, Jean-Christophe Désert leur a appris les gestes du chef d’orchestre : comment lancer la symphonie, comment l’arrêter, augmenter ou baisser le volume des voix, changer de son, … Chacun a pu se prêter au jeu et diriger le chœur sonore.

Pour ce premier atelier, si une dizaine de sons ont été trouvés par les enfants, trois ont été réellement approfondis et expérimentés par le chœur, tout ensemble. Les prochains ateliers serviront à redécouvrir et travailler sur les septs autres sons restants, afin de créer un véritable chœur symphonique et illustrer, à sa manière, les sons de la Pointe du Raz.

Poissons volants à Plogonnec et Penmarc’h

Les élèves de l’école Jean-Marie Autret à Plogonnec et ceux de l’école Thomas Donnard à Penmarc’h ont commencé la réalisation de leurs poisson volants.
En travaillant sur la notion du camaïeu, ils ont choisi trois couleurs proches puis une ou deux autres qui tranchent. Leurs imaginations collectives et individuelles ont fait éclore de radieux poissons qui n’attendent plus que de sortir de l’océan et danser au-dessus de la Pointe du Raz. Reste tout de même à finir leurs deux faces dans de prochains ateliers.

Photos de l’atelier à Plogonnec

Photos de l’atelier à Penmarc’h

Écumage hiveral

Toute l’équipe artistique de l’Écume des Vents a passé trois jours à Ligne 21 à partager les avancées artistiques et peaufiner les interventions qui commenceront dès demain (lundi 1er février).

Vendredi nous avons lu les textes de Karin puis découvert les boites pour l’exposition d’ExSitu fabriquées par Emmanuel et Barthélemy. Fanch nous a expliqué le fonctionnement des capteurs et des transmissions sonores. Il faut avouer que cela reste assez abstrait pour les néophytes de l’équipe mais vraiment passionnant.

Samedi, nous avons partagé avec toute l’équipe les avancées dans tous les domaines, composition pour les accordéonistes, textes, ateliers d’art plastique, de son et de jeu, organisation et plannings. Camille et Nolwen ont aussi filé à Douarnenez faire découvrir Ciconia au groupe de la MJC  TI AN DUD.

Malgré une pluie battante toute la journée, les bons repas de Corinne nous ont donné du coeur à l’ouvrage.

Dimanche nous avons dansé avec Véronique qui nous fait découvrir de l’intérieur sa chorégraphie écumesque. Pour finir ce week-end en beauté nous avons préparé nos petites affaires pour les ateliers de poissons volants colorés. Puis zou une soupe et au lit 😉

Les cahiers de Karin

Karin Serres, l’autrice de l’Écume des Vents nous a livré ce week-end toute une cargaison de mots, de phrases, d’images et de sons entre les lignes. Elle nous a enchanté avec son imagination et la profusion d’idées que nous allons pouvoir faire vivre avec les enfants. Pour vous ravir, voici des photos de ses fameux carnets qu’elle remplit depuis des mois.

Fanch et Barth nous racontent leur résidence #2

Franch et Barth du collectif Ex Situ préparent une exposition itinérante qui fera escale chez tous les groupes dès le mois de mars, voici leurs temps de résidences avec la classe de CE2/CM1/CM2 de l’école Jean-Marie Autret à Plogonnec, puis à Ligne 21 raconté avec leurs mots :

Une semaine à Ligne 21, Plogonnec

Dimanche soir 24 janvier 2021 – Deux semaines ont passé depuis notre résidence à l’école Jean Marie Autret de Saint Albin et comme prévu nous sommes de retour, enfin ! Corinne et Emmanuel (Manu) nous accueillent à “Ligne 21” en sortant la billig, de quoi prendre des forces pour les jours à venir.

Lundi 25 janvier 2021 – C’est donc reparti pour 5 jours de travail durant lesquels nous focalisons notre énergie sur la finalisation du prototype de notre machine à écouter l’invisible. Mais ce n’est pas tout, nous comptons bien profiter de l’atelier et des conseils avisés de Manu pour construire une quinzaine de boites en bois qui seront destinées à recevoir l’électronique et l’informatique de nos petits dispositifs sonores. Manu revient en milieu de matinée chargé d’une multitude de petites pièces de bois découpées au laser. Ce sont nos futurs coffrets !

C’est en fin de matinée que nous retrouvons avec grand plaisir Sarah et ses élèves le temps de leur présenter nos avancés et projets de la semaine. Nous en profitons pour télécharger les données du prototype resté à l’école ces 15 derniers jours, ce qui nous permettra, après analyse, de mieux comprendre le comportement des capteurs, et du dispositif en général. Nous observons avec les enfants que les électrodes ont blessés la plante, une remarque importante qu’il va falloir prendre en compte.

De retour à Ligne 21, la première étape pour Barth et Manu consiste à poncer et teinter à l’encre de Chine les faces intérieures des futurs coffrets. L’opération n’est pas particulièrement délicate, mais elle prend du temps. Pendant ce temps, Fanch se concentre devant son écran d’ordinateur dans le but de brancher les différents éléments du nouveau prototype. L’après-midi passe très vite, mais les objectifs de la journée sont atteints : les pièces de bois sèchent à la chaleur du poêle de l’atelier et les différents capteurs envoient au serveur (cerveau informatique de notre œuvre) tout un tas de données qui seront ensuite interprétées de manière sonore.

Mardi 26 janvier 2021 – Manu et Barth s’en vont d’un pas motivé à l’atelier bois de la résidence d’artiste. L’encre de Chine a séché durant la nuit, la surface des petites pièces de bois révèle une couleur sombre, profonde et bien homogène, impeccable ! Il faut maintenant insérer les aimants (fermoirs) dans les interstices prévus à cet effet, et dans le bon sens s’il vous plaît, car en cas d’inversion des pôles les boites ne fermeront jamais. Les deux équipiers enchaînent sur le collage et l’ajustage des coffrets, une étape laborieuse, mais très satisfaisante puisqu’en quelques heures nous passons de la deuxième à la troisième dimension ! Fanch semble être dans sa propre dimension, il corrige le code des capteurs en fonction des données récupérées la veille à l’école. Il se joint aux ébénistes pour faire chauffer son fer à souder et assembler les différents capteurs du dispositif.

Mercredi 27 janvier 2021 – Intendante et cuisinière de talent, Corinne s’active en cuisine, et la maison embaume peu à peu d’une délicieuse odeur. Fanch en profite pleinement, il démêle ses câbles sur la table du salon et exécute d’innombrables allers-retours entre son ordinateur, la box internet et les ordinateurs miniatures du prototype. Une tache parsemée d’obstacles consistant à créer un réseau sans fil entre les différents modules de l’installation artistique et de s’assurer que tous se connectent automatiquement lors de l’allumage des modules. Barth et Manu sont toujours à l’atelier, pinceaux à la main, pour passer une, puis deux couches d’encre de Chine à l’extérieur des boites. 19H00 déjà ! Le réseau est en place, et Fanch rejoint ses acolytes à l’atelier pour passer une couche d’huile dure sur l’ensemble des boites, pour les protéger des taches d’humidité. 21H00, enfin sonne l’heure du dîner, et comme toujours c’est une surprise pleine de saveurs et de couleurs que nous partageons ensemble autour de la table en chêne.

Jeudi 28 janvier 2021 – Nos amis de C.A.C.T.U.S. nous rendent visite ce matin pour parler de l’exposition itinérante de nos œuvres dans la quinzaine d’établissements scolaires et associatifs prenant part à “l’Écume des vents” , ce sur une période d’environ deux mois. Cela suppose une certaine organisation qui est rendue possible grâce à l’énergie des bénévoles de l’association. Nolwenn et Cécile de TTT animent la réunion. Ça cause planning, logistique,organisation et médiation, des mots qui sonnent vraiment sérieux, mais qui avec tout ce beau monde, s’enveloppent de rires et de bonne humeur !

Retour au bricolage l’après-midi. Dans l’atelier ça sent la cire d’abeille, que Barth et Manu badigeonnent sur les boîtes pour leur offrir un aspect satiné. Fanch tente de régler un problème d’électronique, une histoire qui n’aboutira malheureusement pas ce soir. 19H30, nos amis de la compagnie “Entre Chien et Loup” débarquent ! Jean Christophe, Steve, Camille et Karine se joignent à nous pour cette fin de semaine. Les retrouvailles se prolongent autour d’une magnifique table préparée par Corinne qui chaque jour s’affaire à rendre notre séjour délicieusement gourmand.

Vendredi 29 janvier 2021 – Quoi ? Déjà la fin de semaine ! Il est donc temps de rendre une dernière visite à l’école de Saint Albin, avec Jean-Louis et Manu qui nous accompagnent pour présenter nos dernières avancées aux enfants. Le prototype n’est pas entièrement terminé, s’il a bien avancé, il reste encore à aménager l’électronique dans les coffrets. C’est une petite déception pour tout le monde, mais cela n’entache pas la bonne humeur des élèves. Merci encore pour votre accueil, nous repasserons vous voir ! L’après-midi la fatigue commence à se faire sentir, nous nous affairons à ranger l’atelier. À 16H30, quelques membres de TTT et de C.A.C.T.U.S. se retrouvent à Ligne 21 pour découvrir notre travail. Nous leur présentons une œuvre non aboutie, mais les éléments principaux de notre installation sont en état de marche, nous écoutons ensemble la lumière, le CO2, les particules organiques volatiles et les micros- variations électriques d’un jeune yucca.

S’il nous reste encore quelques défis à relever, cette résidence fut productive. Nous avons bien avancé et mettons un point d’honneur à terminer tout cela d’ici la fin du mois prochain. 🙂